Rapport Duron : un train de retard
Vendredi 28 juin 2013
Rapport Duron : un train de retard Le rapport Duron vient de repousser d'au moins une décennie la construction de la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan. Habilement, il justifie ce report aux calendes par la nécessité d'améliorer l'ensemble du réseau, plutôt que de continuer à favoriser la seule grande vitesse. Il est vrai que pendant les trois dernières décennies, la construction des lignes à grande vitesse s'est faite au détriment du développement et de l'entretien même des réseaux qui maillent notre territoire. Et aujourd'hui, dans une perspective globale de diminution de l'empreinte écologique de la mobilité, le maintien et l'amélioration de l'ensemble du réseau est une urgence. Urgence aussi, le développement du fret ferroviaire dans notre région, pour éponger les doubles-files de camions sur nos autoroutes. Urgence enfin, le développement du réseau régional, pour offrir des alternatives aux voitures particulières de plus en plus couteuses en carburant. Mais nous ne pourrons sérieusement développer le réseau régional sans doubler la ligne historique. La LGV à 350 km/h et ses gares excentrées, telle qu'elle a été imaginée par RFF et quelques grands élus déraisonnables, était une impasse, au dessus de nos moyens. Europe Ecologie Les Verts n'a cessé de le répéter à l'unisson de la coordination régionale inter-associative de la LNMP. Une ligne nouvelle plus polyvalente, moins rapide et moins onéreuse, est possible. Il n'est pas trop tard en revanche pour abandonner le doublement de l'A9, inutile, coûteux, et à rebours des impératifs environnementaux. C'est parce que cette nouvelle ligne sera correctement calibrée que nous pourrons financer à la fois l'offre de proximité et l'offre nationale et internationale. Nous appelons en conséquence le gouvernement à rendre un arbitrage politique favorable à la réalisation de la Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan selon ces nouveaux critères. Faute de quoi, au train où vont les choses, le rapport Duron signera une asphyxie durable du Languedoc-Roussillon. EELV Montpellier