"Nous sommes en ordre de bataille", à Montpellier, Marine Tondelier conforte Jean-Louis Roumégas
Metropolitain - 27 septembre 2025
Cédric Nithard
Jean-Louis Roumégas est pleinement soutenu par Marine Tondelier. Le député de l'Hérault a donc tout le soutien des Écologistes pour mener la campagne des municipales à Montpellier.
Après un passage ce samedi matin aux Rencontres de la gauche à Bram dans l’Aude, Marine Tondelier a rejoint Montpellier en début d’après-midi pour participer durant deux jours aux Rencontres nationales des écologistes et des quartier populaires. L’occasion pour la patronne des Verts de clarifier la situation dans la capitale héraultaise à six mois des municipales.
Rassembler la gauche pour la présidentielle
Entre échanger avec les leaders des partis de gauche quant à la nécessité d’un énième rassemblement avant les présidentielles et dialoguer avec les quartiers populaires pour construire un programme en commun, Marine Tondelier a visiblement une préférence. « On discute avec beaucoup de monde. Certains parce qu’on est d’accord avec eux comme c’est le cas cet après-midi et d’autres parce qu’on n’est pas d’accord, ce qui était le cas ce matin », explique-t-elle depuis Montpellier, « On ne fait pas ça pour additionner les logos et être content d’être sur la photo. La base de notre engagement est de changer la vie des Françaises et des Français et c’est à eux qu’il ne faut pas arrêter de penser. C’est pour ça que cela amène à discuter des gens avec qui on est pas entièrement d’accord mais dont on pense qu’ils doivent faire partie de l’équation pour gagner en 2027 ».
La patronne des Verts ne cache pas son inquiétude. « Il y a des municipales dont on parle beaucoup à raison mais il y aussi une élection présidentielle en 2027 qui risque de se terminer par une bascule à l’extrême droite de notre pays à un moment où il y a une bascule fasciste au niveau mondial, où on voit les pays tomber les uns après les autres comme des dominos qui s’entraineraient les uns après les autres. Et la France peut être le prochain domino à tomber » analyse-t-elle en regrettant que »certains à gauche profitent de leurs passages dans les médias pour passer plus de temps à taper sur d’autres de gauche qu’à expliquer ce que l’on veut proposer aux Français ».
Jean-Louis Roumégas pleinement soutenu
Si Marine Tondelier prône donc le rassemblement de la gauche pour la présidentielle, pour les municipales la situation semble différente. « Pour connaître la situation à Montpellier depuis longtemps, et je sais que politiquement elle a toujours été compliquée mais pas que chez les Verts, il y a des villes comme ça qui ont des histoires compliquées. Je ne juge pas, je viens du Pas-de-Calais où c’est pire », ironise-t-elle, « Cette fois-ci, on y travaille depuis longtemps et on travaille à ce que cela se passe bien. En étant hier à Marseille, aujourd’hui à Montpellier et je continuerai à sillonner la France pour que l’on ait des décisions pour les municipales qui soient lisibles, respectées et que ce soit, comme c’est écrit dans nos statuts, les adhérents écologistes de chaque ville qui décident ce qu’il faut faire dans cette ville. On protège ainsi l’intégrité de notre mouvement qui doit pouvoir prendre ces décisions et les décisions que les adhérents prennent doivent pouvoir être tenues ».
Le groupe local ayant désigné Jean-Louis Roumégas pour conduire la campagne des municipales pour les Écologistes avec l’objectif de créer un rassemblement autour du Printemps Montpelliérain, Marine Tondelier abonde donc dans le sens des militants et du député de l’Hérault. « Je constate que Jean-Louis Roumégas a gagné son Assemblée générale, ce dont je le félicite, il a tout mon soutien dans cette campagne. Il le sait et je reviendrai autant de fois qu’il le faut ». En ayant conscience des divisions qui existent tout de même, elle salue les différentes motions aujourd’hui réunies : « Je vois Coralie (Mantion) et Julia (Mignacca) et ce n’est un secret pour personne que Julia et Jean-Louis (Roumégas) n’ont pas les mêmes histoires dans le parti et se sont parfois opposés. Cette fois-ci je constate que l’intelligence collective fait que chacun a trouvé sa place dans le dispositif et nous sommes en ordre de bataille ».
Quant aux élus de la majorité oeuvrant avec Les Écologistes pour Montpellier à poursuivre le rassemblement avec le maire socialiste Michaël Delafosse, Marine Tondelier est sans appel : « Les personnes suspendues, si elle sont suspendues c’est qu’il y a une raison, je ne parle pas d’elles. Le mouvement soutient les personnes adhérentes de ce mouvement et qui ont pris de bonnes décisions à Montpellier ». Les choses sont donc clarifiées dans la capitale héraultaise. Les Écologistes ne feront pas d’alliance avec le Parti Socialiste aux municipales. Rendez-vous au prochain épisode…